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 Chronologie des mathématiciens

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achraf_djy
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achraf_djy


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MessageSujet: Chronologie des mathématiciens   Chronologie des mathématiciens EmptyVen 04 Fév 2011, 01:20

ABEL Niels Hnrik ( 1802-1829 )

Al-Birûni (Abû Rayhân Muhammad ben Ahmad) (973-1048)

Né à Khiwa dans l'actuel Turkménistan, al-Biruni est un savant universel. A vingt ans il se rend à la cour des Ziyârides, où il écrit sa Chronologie. Il y rencontre le célèbre philosophe Ibn Sînâ, dont le nom déformé donnera Avicenne en Occident, avec lequel il ne s'entend guère.

De retour dans sa ville natale, il est capturé lors de troubles politiques. Une fois libéré il fait de nombreux séjours en Inde dont on ne sait presque rien. C'est certainement lors d'un de ces séjour qu'il ramène un énorme traité : Ta rîh al-Hind. Il y donne une description très détaillée de ce pays, de ses coutumes ainsi que de ses connaissances scientifiques.

Il écrit aussi une encyclopédie sur l'astronomie. En géométrie il démontre d'une manière élégante la formule relative à l'aire du triangle et à son périmètre. C'est lui qui établit le lien entre l'inscriptibilité d'un polygone régulier à 9 côtés et l'équation du troisième degré dont il donne une solution approchée en fraction sexadécimales.

Il meure dans sa ville natale en 1048.

ALEXANDER James Waddell (1888-1971)

Alembert (d') (1717-1783)

Le 16 Novembre 1717, Madame la marquise de Tencin met au monde un garçon qu'elle s'empresse d'abandonner dans "une boette de sapin" sur les marches de l'église Saint-Jean-le-Rond à Paris. C'est ainsi que commence la vie de Jean le Rond d'Alembert. Son père, le chevalier Destouches, qui était absent lors de sa naissance, le fait placer chez la femme Rousseau, vitrière de son état, en laissant une pension de 1 200 Livres et s'en retourne à ses aventures.

Le petit Jean le Rond doit être un bon élève car il entre en seconde au collège Mazarin, un des rares collèges où sont enseignées les mathématiques par un professeur spécialisé (dans les autres collèges, c'était souvent le professeur de philosophie qui enseignait cette matière). Il est passionné par les maths mais fait son droit au sortir du collège.

Il cultive ses mathématiques en allant dans les bibliothèques publiques, lit rapidement quelques ouvrages et s'en retourne chez lui effectuer les démonstrations des propositions et théorèmes qu'il a entraperçus dans ses lectures rapides. C'est donc un véritable autodidacte !

Sorti de son droit, il veut faire médecine, mais il sait qu'il ne pourrra pas travailler tant les mathématiques l'obsèdent. Il décide donc de porter tous ses livres chez un ami et ne les reprendra qu'après avoir été reçu docteur en médecine. Mais il ne tient pas parole et emprunte de temps en temps un ouvrage, si bien qu'au bout de quelques mois il a récupéré toute sa bibliothèque.

D'Alembert se fait connaître de l'Académie des Science par son Mémoire sur le Calcul Intégral et, le 29 mai 1741, il y entre comme adjoint astronome.

On connaît le rôle fondamental qu'il joua dans la vie intellectuelle du XVIII e siècle, on ne peut donner ici un aperçu de son travail mathématique, mais on peut dire qu'il s'attacha à promouvoir l'enseignement de cette science notamment à travers sa participation à l'Encyclopédie.



Alkhovarizmi (Abu Abd Allah Muhammad ben Musa) (79?-8??)

On ne sait pas grand chose de ce savant arabe. Tout ce que nous savons nous a été transmis par ses successeurs. On sait que c'est par lui que nous sont devenues accessibles toutes les mathématiques hindoues et particulièrement la numération de position que nous appelons maintenant chiffres arabes.

On sait seulement qu'il fut bibliothéquaire d'al Ma' mun, calife de 813 à 833 et qu'il a probablement commencé ses travaux en établissant des tables astronomiques.

Ce sont les travaux et les traductions d'auteurs espagnols qui nous ont permis d'avoir accés à ses écrits notamment avec Liber algorismi de practica arithmeticae dû à Juan de Sevilla.

Dans le monde arabe de cette époque, les techniques de résolution des équations sont déjà trés élaborées. Rappelons que le mot algèbre est une déformùation du mot arabe al-gabr. Les techniques employées par Alkhovarizmi sont al-gabr, al-muqâbala et al-hatt. La première consiste à faire passer les termes négatifs dans l'autre membre de l'équation de manière à n'avoir que des termes positifs (les nombres relatifs bien que déjà inventés ne sont pas encore reconnus comme nombres), la seconde, al-muqâbala, est la réduction des termes semblables de part et d'autre du signe = (qui n'existait pas encore), la troisième consiste à diviser les deux membres par un même nombre.

Exemple :

Soit l'équation : 8x² - 4x + 6 = 6x² + 4

Par al-gabr : 8x² + 6 = 6x² + 4x + 4

par al-hatt : 4x² + 3 = 3x² + 2x + 2

par al-muqâbala : x² + 1 = 2x

Dans l'algèbre d' Alkhovarizmi on trouve ce genre de problème :

Une puissance (census en latin, c'est à dire carré de l'inconnue) et des racines (radix ou cosa en latin, c'est à dire l'inconnue) sont égales à un nombre, c'est comme si on disait : une puissance et dix racines sont égales à trente-neuf drachmes (monnaie). Ecrit en notation contemporaine :

x² + 10x = 39. Alkhovarizmi met les équations du second degré sous des formes bien définies, à savoir :

x² + px = q

x² + q = px

px + q = x²

Bien que ces formes nous semblent équivalentes, elles étaient différentes pour lui car il n'utilisait que les nombres positifs. Nous devons aussi savoir que tout était écrit de manière rhétorique, sans aucune notation.

Il donne ensuite la solution du problème :

Prend la moitié des racines, cinq. Multiplie en elle-mêmes, vingt-cinq. Ajoute le nombre, soixante-quatre. Prends la racine, huit. Enlève cinq, trois. C'est la solution.

Pour la démonstration de cette solution voir "problèmes".

On ne connait pas la date de mort d' Alkhovarizmi.



AMPERE André-Marie (1775-1836)



Apollonius (IIe siècle av J.C)

Un des trois grands géomètres de l'Antiquité grecque avec Euclide et Archimède. On ne connait rien sur ses dates de naissance et de mort, d'après un papyrus d'Herculanum on pense que la plus grande partie de son activité scientifique se situe au environ de 170 avant J.C.

Son travail principal est certainement le Traité des Coniques où ses méthodes sont très proches de la géométrie analytique actuelle. Seuls les quatre premiers livres nous sont parvenus dans leur version originale grecque, ils ont été inspirés des travaux de ses prédécesseurs comme Menechme, Euclide ou Archimède. Apportant des généralisations sur leur travaux notamment sur les sections planes des cones droits ou obliques à base circulaire, il fut l'auteur des noms modernes des coniques : ellipse, hyperbole, parabole.

Les autres livres traitent des enveloppes des coniques et de leurs normales et sont par là un travail plus personnel. C'est dans le septième livre que l'on trouve le théorème d'Apollonius sur les diamètres conjugués. La plus part des autres livres ne nous sont pas parvenus ou bien dans des traductions arabes. Vous pouvez aller voir d'excellentes reproductions des différents traités d'Apollunius sur le site de la bibliothèque du Vatican.



Archimède (287-212 av J.C.)

Qui ne connait pas Archimède et son fameux principe : "tout corps plongé dans un fluide subit une poussée dirigée de bas en haut égale, en intensité, au poids du volume de fluide déplacé" ? Qui ne connait pas la légende décrivant Archimède courrant tout nu dans les rue de Syrracuse en criant "Eureka ! Eureka !" (j'ai trouvé ! j'ai trouvé !) ? En fait la légende raconte que c'est un problème posé par le roi Hiéron. Le roi ayant donné une certaine quantité d'or à un orfèvre pour fabriquer une couronne voulait savoir si ce dernier ne l'avait pas berné en introduisant dans la couronne un métal plus vil, de l'argent ou du cuivre par exemple. Il confia ce délicat problème à Archimède qui découvrit donc le fameux principe.

Mais Archimède est moins connu pour ses qualités de mécanicien ("qu'on me donne un point d'appuis et je soulèverais le monde")et surtout de géomètre(spirale d'Archimède).

Encore moins connu du grans public est l'Archimède géomètre avec son

Premier livre des équilibres où il traite des centres de gravité des triangles et des parallèlogrammes.

Second livre des équilibres dans lequel il traite des centres de gravité des segments de paraboles.

Sur la sphère et les cylindres : Traite des rapports entre la sphère et les cylindres, Archimède donne une grande démonstration du volume d'une boule et de l'aire d'une sphère comparées à celles d'un cylindre circonscrit. Il fut tellement heureux de cette dé"couverte qu'il demanda que l'on grave sur sa tombe une sphère et un cylindre.

Sur les spirales : avec la bien connue spirale d'Archimède, spirale décrite par un point se déplaçant d'un mouvement uniforme sur une droite se déplaçant elle même d'un mouvement de rotation uniforme. On voit Archimède traitant de problèmes mathématiques à travers des représentations mécaniques.

Sur les conoïdes et les sphéroïdes : Etudes des volumes et des aires balayés par des coniques autour d'un axe.

Petit traité sur la mesure du cercle : Archimède y donne une méthode pour calculer la longueur du cercle par des encadrements de plus en plus fins du cercle par des polygones réguliers.

L'Arénaire : Où Archimède traitre de manière romancée, comment creer un système de numération pour les grands nombres : comment compter tous les grains de sable contenus dans la sphère du monde.

Des corps flottants : on y trouve le fameux principe d'archimède mais aussi des propositions sur des segments de paraboloïdes flottant dans un liquide.

Traité de la méthode : Il y décrit ses méthodes de recherche.

On trouve aussi le Problème des boeufs, ouvrage étonnant où se trouve exposé un problème se ramenant à une équation du second degré (équation de Fermat), une étude sur les corps polyèdres,un petit traité de géométrie amusante.



Argand (1768-1822)

Né à Genève, il a passé sa vie comme comptable à Paris. C'est un autodidacte en mathématiques.

Aryabata (475-?)

Mathématicien et philosophe hindou, il nous a laissé un ouvrage, "Arybhathiyam", dans lequel sont traités :

* Les harmonies céléstes
* Eléments de calcul
* Du temps et de sa mesure
* Les sphères.



Bernouilli Daniel (1700-1782)



Bernouilli Jacques (1654-1705)

Né à Bâle, Jacques Bernoulli étudia, à l'Université de sa ville natale, la philosophie, la théologie, les mathématiques et l'astronomie, ces deux dernières contre la volonté de son père. Après des voyages d'étude en France, aux Pays-Bas et en Angleterre, il enseigna, à partir de 1683, à l'Université de Bâle et en particulier les mathématiques, à partir de 1687. Disciple de Leibniz, il développa de nombreuses applications du calcul infinitésimal à la théorie des séries, au calcul des variations, au calcul des probabilités et à la mécanique.

Bernoulli Jean (1667-1748)

Né à Bâle, frère de Jacques, Jean Bernoulli entama des études de médecine, mais étudia les mathématiques avec son frère. En 1691-92 il fit un séjour à Paris; en 1695, il accepta la chaire de mathématiques de l'Université de Groningue aux Pays-Bas. En 1705, il succéda à son frère à l'Université de Bâle. Moins original que son frère, il fut comme lui un des propagandistes les plus actifs du calcul infinitésimal et de ses applications.



BERNSTEIN Félix (1878-1956)

Né à Halle, il fut élève de Cantor dans cette ville, puis de Hilbert et Klein a Gottingen, où il devint professeur de statistique mathématique en 1911, jusqu'à ce que le régime nazi le privat de sa chaire en 1934; il enseigna ensuite dans plusieurs Universités américaines. Son oeuvre concerne la théorie des ensembles et la génétique mathématique.

BEZOUT Etienne (1739-1783)

Bezout est né à Nemours. Dès 1758, il fit partie de l'Académie des Sciences. En 1763, il devint enseignant et examinateur en mathématiques des futurs officiers des Gardes du pavillon, de la marine et du corps d'artillerie. Ses travaux concernent les équations algébriques et leurs applications aux débuts de la géométrie algébrique.

BOLYAI Janos (1802-1860)

Né à Koloszvar, en Hongrie, fils d'un professeur de mathématiques et ancien condisciple de Gauss, J. Bolyai choisit la carrière militaire. En 1833, mis à la retraite comme semi-invalide, il retourna d'abord chez son père, puis s'installa dans une propriété à Domald. Apprenant qu'il avait été devancé par Gauss dans sa découverte de la géométrie non-euclidienne, il ne publia plus rien en mathématiques.

BOLZANO Bernard (1781-1848)

Né à Prague, Bolzano fit des études de théologie et de mathématiques à l'Université de sa ville natale. Il fut ordonné prêtre en !804, et fut appelé, en 1805, à la chaire de philosophie de la religion, qui venait d'être créée par l'empereur d'Autriche. Il fut destitué en 1819 à cause de ses idées non conformistes, ses ouvrages étant mis a l'index. Son esprit original, très en avance sur son temps, a conçu beaucoup d'idées développées par la suite, sans pouvoir en tirer lui-même toutes les conséquences, faute de moyens techniques.

BOMBELLI Raphaël (1526-1572)

Né à Bologne, il a exercé la profession d'ingénieur. Son traité d'algèbre, beaucoup plus clair et systématique que celui de Cardan, a influencé les mathématiciens de la génération suivante par sa notation et son traitement des nombres « imaginaires ».

BOOLE George (1815-1864)

Né à Lincoln (Angleterre), Boole, autodidacte en mathématiques, commença à enseigner à l'âge de 16 ans, créant, en 1835, sa propre école à Lincoln. A partir de 1849, il fut professeur au nouveau Queen's College à Cork (Irlande). Il fut élu membre de la Royal Society en 1857. Il doit être considéré comme le fondateur de la logique mathématique.

BOREL Emile (1871-1956)

Né à Saint-Affrique dans l'Aveyron, E. Borel, ancien élève de l Ecole Normale Supérieure, enseigna à l'Université de Lille, à l'Ecole Normale Supérieure, puis à la Sorbonne à partir de 1909. Député ( 1924-36), il détint, en 1925, le ministère de la Marine. Il fonda le Centre National de la Recherche Scientifique et contribua à la planification de l'Institut Henri Poincaré, dont il fut le directeur de 1928 à sa mort. Il était membre de l'Académie des Sciences depuis 1921. Il fut un des premiers à appliquer les idées de Cantor à l'analyse et au calcul des probabilités.

BRAHMAGUPTA (598-après 665)

Vécut probablement dans le Rajasthan (Inde) et a laissé plusieurs ouvrages sur l'astronomie et les mathématiques.

BROUWER Luitzen Egbertus Jan (1881-1966)

Né à Overschie, il fit toute sa carrière à l'université d'Amsterdam, où il passa son doctorat en 1907 et enseigna de 1909 à 1951. Ses travaux de topologie algébrique de 1910-12 le rendirent célèbre, mais tout le reste de sa carrière fut consacré au développement des mathématiques « intuitionnistes ».

BUNIAKOWSKI Victor Jakovlevich (1804-1889)

Buniakowski obtint un doctorat à Paris en 1825 et enseigna à l'Université de Saint-Pétersbourg à partir de 1846; il était membre de l'Académie des Sciences de cette ville depuis 1828.

CAMPANUS (premier quart du Xllle siècle-1296)

Probablement né à Novare ( Italie ), éditeur et commentateur d'ouvrages d'astronomie, et des Eléments d'Euclide.

CANTOR Georg (1845-1918)

Né à Saint-Pétersbourg de parents allemands, Cantor fit ses études universitaires d'abord à Zurich, puis à Berlin où Weierstrass fut son professeur. A partir de 1869, Cantor enseigna à l'Université de Halle. Il fonda en 1890 la Société des mathématiciens allemands et devint son premier président; en 1897 il organisa le premier Congrès international des mathématiciens, à Zurich. Dès 1884, il souffrit sporadiquement de dépressions profondes et il est mort à la clinique psychiatrique de l'Université de Halle. Par ses travaux sur la théorie des ensembles et la topologie, il a été un de ceux dont les idées ont eu le plus d'influence sur les mathématiques actuelles.

CARDAN Girolamo (1502-1576)

Né à Pavie, Cardan étudia la médecine à Pavie et à Padoue. Dès 1534 il enseigna les mathématiques dans une école milanaise, tout en pratiquant la médecine. En 1543, il accepta la chaire de médecine à l'Université de Pavie, puis, en 1562, celle de l'Université de Bologne; mais en 1570, Cardan fut brusquement inculpé d'hérésie, arrêté, et perdit son poste. Esprit encyclopédique, ses contributions à la théorie des équations algébriques y introduisent pour la première fois des idées générales.

CARTAN Elie (1869-1951)

Né à Dolomieu dans les Alpes francaises, E. Cartan reçut une bourse du gouvernement pour pouvoir étudier au Iycée de Lyon, puis à 1' Ecole Normale Supérieure . Il enseigna aux Universités de Montpellier, Lyon, Nancy et Paris. Il fut élu membre de l'Académie des Sciences en 1931. Il est le mathématicien qui a le plus contribué, par ses idées et sa technique extrêmement originales, à ce qu'on appelle maintenant l'analyse sur les variétés différentiables, avec ses applications multiples à la théorie des groupes de Lie, à la géométrie différentielle globale et la topologie différentielle, aux équations aux dérivées partielles et à la mécanique.

CAUCHY Augustin-Louis (1789-1857)

Né à Paris, Cauchy, après l'École Polytechnique, passa par l'École des Ponts et Chaussées et participa comme ingénieur à divers travaux publics. En 1813 il revint à Paris, et enseigna à partir de 1815 à l'École Polytechnique, et plus tard à la Faculté des Sciences et au Collège de France. En 1816 il fut nommé membre de l'Académie des Sciences. Après la révolution de 1830, Cauchy s'exila à Turin, puis à Prague, où il devint le précepteur du petit-fils de Charles X. En 1838, il retourna en France, reprit son travail à l'Académie, et en 1848 retrouva une chaire à la Sorbonne. Le plus prolifique des mathématiciens après Euler, il a comme lui publié dans tous les domaines des mathématiques pures et appliquées; il a été le législateur de l'analyse dans la première moitié du XIXe siècle et est responsable de la plupart de ses progrès; il est aussi le fondateur de la théorie de l'élasticité.

CHEVALLEY Claude (1909-1984)

Né à Johannesburg (Transvaal) où son père était Consul général de France, Chevalley fut élève à l'Ecole Normale Supérieure de 1926 à 1929. Il enseigna aux Universités de Strasbourg et de Rennes de 1936 à 1938, puis aux Etats-Unis à l'Université de Princeton (1940-48) et à l'Université Columbia à New York (1948-55). Revenu en France il fut professeur à la Sorbonne de 1955 à sa retraite en 1978. Il était correspondant de l'Académie des Sciences. On lui doit d'importantes contributions à la théorie des nombres algébriques et surtout à la théorie des groupes algébriques.

CHUQUET Nicolas (deuxième moitié du XVe siècle)

Auteur d'un Triparty en la science des nombres remarquable par la nouveauté de ses notations; on ne sait à peu près rien de sa vie.

CLAIRAUT Alexis-Claude (1713-1765)

Né à Paris, fils d'un professeur de mathématiques; d'une précocité remarquable, il fut élu membre de l'Académie des sciences à l'âge de 18 ans. Il a inauguré l'étude des courbes gauches et a contribué au développement du Calcul infinitésimal au XVIIIè siècle et à ses applications à la mécanique céleste.



COTES Roger (1682-1716)

Né à Burbage, il fit ses études universitaires à Cambridge et fut élu membre de la Royal Society en 1711. Il collabora avec Newton pour la seconde édition des Principia et écrivit un article intéressant sur l'intégration des fonctions « élémentaires », où apparaît pour la première fois la formule exprimant le logarithme de cos p + i sin p.

DEDEKIND Julius Wilhelm Richard (1831-1916)

Né à Brunswick, Dedekind fit ses études à l'Université de Gottingen. En 1854-55, il commença ses activités d'enseignant comme Privatdozent à Gottingen, où il fut en relation étroite avec Dirichlet et Riemann. En 1858, Dedekind fut appelé à l'Ecole Polytechnique de Zurich, et en 1862 il devint professeur à l'Ecole Polytechnique de Brunswick, où il acheva sa carrière. Avec Kummer et Kronecker, il a été le créateur de la théorie des nombres algébriques et, en collaboration avec H. Weber, il a donné le premier traitement entièrement algébrique de la théorie des courbes algébriques. Avec Cantor et Hilbert, il est l'initiateur des conceptions modernes en mathématiques.

DESCARTES René du Perron (1596-1650)

Né à La Haye, en Touraine, Descartes, diplômé en droit de l'Université de Poitiers, étudia les mathématiques a Paris sous la direction de Mydorge et de Mersenne. Il entra, en 1617, dans l'armée du prince d'Orange. et pendant 9 ans, alternativement i1 servit dans diverses armées et ribota à Paris. Il s'établit en Hollande en 1628, et accepta, en 1649, une invitation de la reine Christine de Suède. Il est mort de pneumonie peu après son arrivée. Esprit universel, novateur en tous les domaines; indépendamment de Fermat, il a créé en mathématiques la méthode des coordonnées, après avoir introduit les notations actuelles de l'algèbre.

DIOPHANTE

On ne sait pratiquement rien sur la vie de Diophante. Il aurait vécu au milieu du IIIè siècle après J.-C. à Alexandrie.

DIRICHLET Gustav Peter Lejeune (1805-1859)

Né à Duren (Allemagne), Dirichlet fit ses études à Paris (1822-26), où il gagna sa vie comme précepteur dans la famille du général Foy. De 1826 à 1828, il enseigna à l'Université de Breslau, puis de 1829 à 1855 à l'Université de Berlin. En 1855, il succèda à Gauss à l'Université de Gottingen. Il fut élu en 1831 membre de l'Académie des Sciences de Berlin. Il a produit d'importants travaux en analyse et dans la théorie des nombres algébriques, et il est le créateur de la théorie analytique des nombres.

ERATOSTHENE (environ 276-environ 195 avant J.-C.)

Né à Cyrène, a passé la plus grande partie de sa carrière à Alexandrie, où il était bibliothécaire en chef du fameux Musée.

EUCLIDE (vers 295 avant J.-C.)

On sait très peu de choses sur sa vie. Il a probablement étudié à Athènes et a fondé l'école mathématique d'Alexandrie.

EUDOXE (vers 400-vers 347 avant J.-C.)

Né à Cnide, il a étudié avec Archytas de Tarente et Platon, et voyagé en Égypte, il a enseigné à Cyzique et a fini sa carrière dans sa ville natale. Un des novateurs les plus remarquables de l'Antiquité, il est sans doute l'inventeur de la théorie des rapports et de la méthode d'exhaustion, et on lui attribue le premier modèle des mouvements des planètes à l'aide de sphères en rotation.

EULER Leonhard (1707-1783)

Né à Bâle, Euler y obtint en 1723 son doctorat en philosophie. En 1726, il accepta une invitation de l'Academie des Sciences de Saint-Pétersbourg et partit, en 1727, pour y devenir professeur de physique, puis de mathématiques. En 1738, il perdit la vue de l'oeil droit. En 1741, Euler quitta Saint-Pétersbourg pour Berlin où, pendant 25 ans, il fut directeur de la classe de mathématiques de l'Académie. Un conflit avec le roi de Prusse fit qu'Euler retourna, en 1766, à Saint-Pétersbourg. Peu après, il devint aveugle. Son oeuvre est la plus vaste de l'histoire des sciences, et s'étend à tous les sujets scientifiques et techniques. Avec Lagrange, il a dominé les mathématiques du XVIIIè siècle par la variété et la richesse de ses découvertes.

FAGNANO del Toschi, Giulio Carlo (1682-1766)

Né à Sinigaglia (Italie) dans une famille noble, Fagnano fut nommé gonfaloniere de Sinigaglia en 1723. En mathématiques il était autodidacte; les résultats qu'il obtint sur les arcs de lemniscate attirèrent l'attention d'Euler, qui les généralisa et découvrit ainsi les premiers résultats de la théorie des fonctions elliptiques.

FERMAT Pierre de (1601-1665)

Fermat est né à Beaumont d'un père négociant en cuir, assez riche pour que Pierre fasse des études de droit à l'Université de Toulouse. Reçu bachelier en 1631 à Orléans, Fermat acheta une charge de conseiller au parlement de Toulouse. A partir de 1648, il fit partie de la chambre de l'édit à Castres. Sans aucun doute le plus profond mathématicien du XVlle siècle, il a inauguré avec Pascal le calcul des probabilités, et découvert avant Descartes la méthode des coordonnées. Il a été le premier à donner une méthode générale pour la détermination des tangentes à une courbe plane; mais c'est surtout en théorie des nombres qu'il a manifesté son génie.

FERRARI Ludovico (1522-1565)

Né à Bologne, Ferrari devint l'élève et le collaborateur de Cardan; il enseigna à Milan et à Bologne. Il découvrit la résolution par radicaux de l'équation du 4e degré en la ramenant à une équation du 3e degré.

DEL FERRO Scipione (1465-1526)

Né et mort à Bologne, où il fut professeur à l'Université de 1496 à 1526. Il n'a laissé aucun ouvrage imprimé ni manuscrit.

FOURIER Jean Baptiste Joseph (1768-1830)

Orphelin à neuf ans, Fourier, en 1789, enseigna à Auxerre, sa ville natale. Arrêté en 1794 puis relâché après l'exécution de Robespierre, Fourier rejoignit Paris pour entrer à l'École Normale, fondée et fermée la même année. En 1795, Fourier devint assistant à l'École Polytechnique, et en 1798 il suivit Monge dans la campagne d'Égypte de Bonaparte. A son retour en 1801, Napoléon le nomma préfet de l'Isère. Après les Cent-Jours, Fourier fut nommé, grâce à un ami, directeur du bureau des statistiques de la Seine. En 1817, il devint membre de l'Académie des Sciences et son secrétaire perpétuel en 1822, il fut élu à l'Académie française en 1827. Son oeuvre majeure est la création de la théorie de la chaleur qui l'a conduit à la théorie de ce qu'on appelle maintenant les séries et intégrales de Fourier.

FRAENKEL Adolf Abraham (1891-1965)

Né à Munich, Fraenkel étudia aux Universités de Munich, Marburg, Berlin et Breslau. Il enseigna, de 1916 à 1925 à l'Université de Marburg, de 1928 à 1929 à l'Université de Kiel et, de 1929 à 1959 à l'Université hébraïque de Jérusalem. Ses travaux concernent la logique et la théorie des ensembles.

FRÉCHET Maurice (1878-1973)

Né à Maligny, Fréchet fut élève à l'École Normale Supérieure. Il enseigna successivement aux Universités de Poitiers (1910-19), de Strasbourg ( 1920-27) et de Paris ( 1928-40). Il était membre de l'Académie des Sciences. Il a introduit de nombreuses idées nouvelles en Analyse fonctionnelle.

FREGE Friedrich Ludwig Gottlob (1848-1925)

Né à Wismar (Allemagne), Frege fit ses études aux Universités de Iéna et de Gottingen, où il obtint son doctorat en philosophie en 1873. De 1879 à 1917, il fut professeur à la Faculté de philosophie d'Iéna. Ses travaux concernent la logique mathématique et ses applications.

GALILEI Galileo (1564-1642)

Né à Pise, Galilée fut étudiant en médecine à l'Université de cette ville, mais s'instruisit en mathématiques hors de l'Université. Il fut professeur à Pise de 1589 à 1592, à Padoue de 1592 à 1610, et vécut ensuite à Florence et dans ses environs, en résidence surveillée après son procès de 1633. Il est le père de la physique moderne, faite d'expériences guidées par des modèles mathématiques.

GALOIS Evariste (1811-1832)

Né à Bourg-la-Reine, Galois fut élève au collège Louis-le-Grand à Paris, se destina à l'École Polytechnique, échoua en 1829 à l'examen d'admission et fut finalement reçu à l'École Normale Supérieure. En 1830 déjà, il en fut exclu à cause de ses idées républicaines; il se lança alors dans l'agitation politique et fut même emprisonné. Galois est mort des suites d'un duel dont les circonstances exactes ne sont pas connues.

GAUSS Carl Friedrich (1777-1855)

Né à Brunswick (Allemagne) dans une famille pauvre, Gauss reçut, en 1792, une bourse du duc de Brunswick, qui lui rendit possibles des études au Collegium Carolinum de Brunswick et à l'Université de Gottingen (1795-1798). Il obtint, en 1799, un doctorat à l'Université de Helmstedt et accepta, en 1807, le poste de directeur de l'observatoire de Gottingen, où il résida jusqu'à la fin de ses jours. De 1818 à 1825, il dirigea les travaux de triangulation du Hanovre. Aussi universel qu'Euler, avec plus de pénétration encore, il a renouvelé toutes les branches des mathématiques, sans malheureusement publier toutes ses découvertes.

GIRARD Albert (1595-1632)

Né à Saint-Mihiel, alors dans le duché de Lorraine, Girard, étant sans doute membre de l'église réformée, dut s'établir aux Pays-Bas. Il étudia probablement à l'Université de Leyde, et fut ingénieur dans l'armée de Frédéric-Henri de Nassau, prince d'Orange.

GODEL Kurt (1906-1978)

Né à Brünn en Autriche-Hongrie (actuellement Brno en Tchécoslovaquie), il fit ses études universitaires à Vienne; il y passa sa thèse en 1929 et s'y fit habiliter en 1933. En 1939, il partit travailler à l'lnstitute for Advanced Study de Princeton, où il devint professeur en 1953.

GRASSMANN Hermann (1809-1877)

Né à Stettin, H. Grassmann fit d'abord des études de théologie à Berlin, avant d'enseigner les mathématiques à Berlin, et à partir de 1842 à Stettin, dans l'enseignement secondaire. Ses idées sur l'algèbre linéaire et l'algèbre extérieure ne furent pas comprises de son vivant, et à la fin de sa vie, il se consacra à la linguistique et devint un spécialiste réputé du sanscrit.

HADAMARD Jacques (1865-1963)

Né à Versailles, Hadamard, ancien élève de l'École Normale Supérieure, enseigna au Iycée Buffon à Paris (1890-93), à l'Université de Bordeaux (1893-97), à la Sorbonne (1897-1909), au Collège (le France (1909-37), à l'École Polytechnique (1912-37) et à l'Ecole centrale ( 1920-37). A partir de 1912, Hadamard fit partie de l'Académie des Sciences. Ses travaux sont surtout consacrés à I'analyse et à ses applications.

HAMILTON William Rowan (1805-1865)

Né à Dublin (Irlande), Hamilton entra, en l823, au Collège de la Trinité à Dublin, et fut nommé en 1827, alors qu'il n'avait obtenu aucun diplôme, astronome royal de l'observatoire de Dunsirk. En 1832 il devint membre de l'Académie royale irlandaise et fut son président de 1837 à 1845. On lui doit d'importants travaux en mécanique et en optique.

HARDY Godfrey Harold (1877-1947)

Né à Cranleigh (Angleterre), Hardy fut admis au Collège de la Trinité à Cambridge en 1896. Il y étudia et enseigna jusqu'en 1919, date de sa nomination comme professeur à Oxford. Il passa l'année 1928-29 à Princeton et retourna, en 1931, comme professeur à Cambridge. Il garda cette chaire jusqu'à sa retraite en 1942. En partie en collaboration avec J. E. Littlewood et S. Ramanujan, il a publié d'importants travaux sur l'analyse et la théorie analytique des nombres.

HENSEL Kurt (1861-1941)

Né à Konigsberg, Hensel fit ses études à Bonn et Berlin, où il soutint sa thèse en 1884. Il enseigna d'abord à Berlin, puis, à partir de 1901, à l'Université de Marburg. Il a introduit en théorie des nombres des idées originales dont i'importance ne fut comprise qu'après 1920.

HERMITE Charles (1822-1901)

Né à Dieuze (Lorraine), Hermite fut admis, en 1842, à l'Ecole Polytechnique, mais refusé l'année suivante à cause d'un défaut congénital au pied droit. Hermite se destina alors à la carrière de professeur. De 1848 à 1876, il enseigna à l'Ecole Polytechnique, et de 1869 à 1897 à la Faculté des sciences de Paris. Il était membre de l'Académie des Sciences depuis 1856. Il a également excellé en algèbre, en théorie des nombres et en analyse.

HILBERT David (1862-1943)

Né à Konigsberg, Hilbert étudia, de 1880 à 1884, à l'Université de sa ville natale (à l'exception de son second semestre qu'il passa à Heidelberg). Il fit un voyage à Leipzig et Paris et se qualifia, en 1886, comme Privatdozent à l'Université de Konigsberg. En 1895, il obtint une chaire à Gottingen, qu'il garda jusqu'à sa retraite. Mathématicien universel, il est, avec H. Poincaré, celui qui a le plus influencé les mathématiques du XXe siècle.

HIPPIAS d'Élis (vers 400 avant l.-C.)

On ne connaît que les titres de ses ouvrages, et peu de chose sur sa vie. Il semble avoir été un « sophiste » au savoir encyclopédique ; certains commentateurs lui attribuent l'invention de la courbe transcendante dite «quadratrice», qui peut servir à la construction géométrique de la trisection de l'angle et de l'aire du cercle.

HIPPOCRATE de Chio (deuxième moitié du v' siècle avant J.-C.)

Ce qu'on sait de lui se réduit à quelques anecdotes. Il est cité comme ayant composé un des premiers traités de géométrie.

HOLDER, Otto Ludwig (1859-1937)

Né à Stuttgart, Holder étudia à Berlin avec Weierstrass, et passa son doctorat en 1882 à Tubingen. Il fut Privatdozent à Gottingen, puis professeur à Konigsberg (1894-99) et à Leipzig à partir de 1899. Il a laissé d'intéressants travaux en analyse et en théorie des groupes.

JACOBI Carl Gustav Jacob (1804-1851)

Né à Postdam (Allemagne). fils d'un banquier israélite, Jacobi, après avoir soutenu une thèse à l'Université de Berlin, se convertit au christianisme pour pouvoir se faire habiliter. En 1826, il fut appelé à l'Université de Konigsberg. L'état de sa santé l'obligea, en 1843, à faire un voyage en Italie. A son retour en 1844, il reprit une chaire à Berlin. Jacobi était membre de l'Académie des sciences de Berlin. Surtout connu pour sa découverte des fonctions elliptiques et hyperelliptiques, il a aussi publié de nombreux articles sur l'analyse, le calcul des variations et la théorie des nombres.

JEVONS, William Stanley (1835-1882)

Né à Liverpool, il fit ses études au University College de Londres. Il enseigna à Manchester et à Liverpool, puis au University College.à partir de 1876. Ses travaux concernent la logique et l'économie politique. Il était membre de la Royal Society depuis 1872.

JORDAN Camille (1838-1921)

Né à Lyon, Jordan fut élève à l'École Polytechnique et exerça sa profession d'ingénieur jusqu'en 1885. De 1873 à sa retraite en 1912, il enseigna à l'École Polytechnique et au Collège de France. Il fut élu membre de l'Académie des Sciences en 1883. Ses travaux de théorie des groupes ont dominé cette branche des mathématiques pendant toute la fin du XIXe siècle, et son cours d'analyse est resté un modèle pendant plusieurs générations.

KEPLER Johannes (1571-1630)
Né à Weil-der-Stadt (Würtemberg), Kepler fit ses études à l'Université de Tubirgen et enseigna ensuite les mathématiques à Graz (Autriche). Un édit l'en chassa bientôt en raison de sa religion protestante, et il succéda en 1601 à Tycho Brahe à Prague comme astronome de Rodolphe II. L'empereur Mathias (1612-19) le nomma mathématicien de la Haute-Autriche avec résidence à Linz, poste qu'il garda sous Ferdinand II. Malgré ses hautes protections officielles, la situation financière de Kepler était précaire, et il est mort à Ratisbonne épuisé par la fatigue et la misère.

KILLING Wilhelm Karl Joseph (1847-1923)

Né à Burback (Allemagne), Killing fit ses études universitaires à Munster et à Berlin. Il fut professeur au Iycée de Brilon (1878-1882), au Iycée de Braunsberg (1882-1892) et à l'Université de Munster (1892-1920). Son oeuvre principale a été la détermination de tous les groupes de Lie simples complexes.

KLEIN Félix (1849-1925)

Né à Dusseldorf, Klein fit ses études aux Universités de Bonn, Gottingen, Berlin et Paris. Il enseigna à l'Université d'Erlangen ( 1872-75), à l'École Polytechnique de Munich (1875-80), à l'Université de Leipzig (1880-86) et finalement à Gottingen (1886-1913). Il fonda, en 1895, la grande Enzyclopädie der mathematische Wissenschaften.

KOWALEWSKA Sofia Vassilievna (1850-1891)

Née dans un milieu aristocratique en Russie, S. Kowalewska se maria, en 1868, pour avoir la possibilité d'étudier dans une université étrangère. Elle étudia les mathématiques à Heidelberg, puis, entre 1871 et 1874, elle suivit des cours particuliers auprès de Weierstrass et obtint un doctorat "in absentia" de l'Université de Gottingen. Elle ne put cependant trouver de poste jusqu'à ce qu'en 1884 Mittag-Leffler obtînt pour elle une chaire à l'Université de Stockholm. Ses travaux portent sur l'analyse et ses applications.

KRONECKER Leopold (1823-1891)

Né à Liegnitz (Allemagne), Kronecker fit ses études à Berlin, Bonn et Breslau et passa son doctorat en 1845, à l'Université de Berlin. De 1845 à 1855, Kronecker dirigea une exploitation familiale, puis revint à Berlin, financièrement indépendant. En 1861, il fut nommé membre de l'Académie des Sciences de Berlin et put donner des cours à l'Université. En 1883, il succèda à Kummer dans la chaire de mathématiques. Ses mémoires d'algèbre, de théorie des nombres et d'analyse sont d'une remarquable profondeur.

KUMMER Ernst Eduard (1810-1893)

Né à Sorau (Allemagne), Kummer fit ses études à l'Université de Halle (1828-1831), puis enseigna, de 1832 à 1842, au Iycée de Liegnitz, où Kronecker fut son élève; il fut professeur à l'Université de Breslau de 1842 à 1855, puis succéda en 1855 à Dirichlet à Berlin et fonda avec Weierstrass, en 1861, le premier séminaire allemand de mathématiques pures. Il était membre de l'Académie de Berlin depuis 1855. Son oeuvre capitale a été la théorie des «nombres idéaux» (les valuations dans le langage actuel) qui a permis 1'étude des nombres algébriques de degré quelconque.

LAGRANGE Joseph Louis (1736-1813)

Né à Turin, Lagrange y fut nommé en 1755 professeur à l'École d'Artillerie. Il fonda à Turin avec des amis une société scientifique. En 1766, il accepta la direction de la section mathématique de l'Académie de Berlin. En 1787, Lagrange quitta Berlin pour Paris, où il devint pensionnaire de l'Académie des Sciences. Il était membre de la Commission des poids et mesures et du Bureau des longitudes dès sa formation en 1795. Il enseigna les mathématiques à l'École Normale de l'an III et à l'Ecole Polytechnique (1794-99). Il a fait d'importantes découvertes dans toutes les branches des mathématiques.

LAMBERT Johann Heinrich (1728-1777)

Né à Mulhouse, Lambert dut quitter l'école à l'âge de 12 ans et s'instruisit lui-même. Après avoir fait divers métiers, il fut, de 1748 à 1758, précepteur dans une famille noble de Coire (Suisse). Pendant ce séjour il devint membre de la Société scientifique de Bâle. Au début des années 1760, il devait organiser la nouvelle Académie. bavaroise des sciences mais en 1764 il quitta Munich pour Berlin. En 1765, il fut nommé membre de l'Académie de Berlin. Esprit encyclopédique, il a laissé des ouvrages sur la philosophie, la logique, les mathématiques et la physique.

LAPLACE Pierre Simon, marquis de (1749-1827)

Né à Beaumont-en-Auge, fils de cultivateur, Laplace s'initia aux mathématiques à l'École militaire de cette petite ville. Il y commença son enseignement. En 1783, il devint examinateur du corps de l'artillerle et fut élu, en 1785, à l'Académie des Sciences A la Révolution, il participa à l'organisation de l'École Normale et de l'Ecole Polytechnique, et fut membre de l'Institut dès sa création Bonaparte lui confia le ministère de l'Intérieur, mais seulement pour 6 mois. Son oeuvre la plus importante concerne le calcul des probabilités et la mécanique céleste.

LA VALLÉE POUSSIN Charles Jean Gustave Nicolas de (1866-1962)

Né et mort à Louvain, où il fit ses études universitaires et toute sa carrière de professeur à partir de 1891. Ses travaux sont relatifs à l'analyse et à ses applications, notamment à la théorie analytique des nombres.

LEBESGUE Henri Léon (1875-1941)

Né à Beauvais, Lebesgue fit ses études à l'École Normale Supérieure (1894-97), enseigna ensuite au Iycée de Nancy, aux Universités de Rennes (1902-1906) et de Poitiers (1906-1910), et à la Sorbonne. En 1921, il fut nommé professeur au Collège de France, et, l'année suivante, élu membre de l'Académie des Sciences. Il a introduit d'importantes idées nouvelles dans la théorie de l'intégration, la théorie du potentiel et la topologie algébrique.

LEGENDRE Adrien-Marie (1752-1833)

Né à Paris, Legendre, après des études au Collège Mazarin, se consacra à la recherche scientifique. Il enseigna les mathématiques à l'École militaire de Paris ( 1775-1780), et fut élu en 1783 à l'Académie des Sciences. Pendant l'année 1794, il fut à la tête de la Commission d'instruction publique. De 1799 à 1813, il fut examinateur à l'École Polytechnique et, en 1813, il remplaça Lagrange au Bureau des longitudes. On lui doit plusieurs théorèmes importants en analyse et en théorie des nombres.

LEIBNIZ Gottfried Wilhelm (1646-1716)

Leibniz fit ses etudes à l'Université de Leipzig, sa ville natale, et à l'Université d'Iéna. Dès 1667, conseiller à la cour suprême de l'électorat de Mayence, il visita Paris et Londres. En 1676, il prit à Hanovre la place de biliothécaire, qui lui fut accordée par le duc de Brunswick-Lunebourg. Il fonda en 1700, avec l'aide de l'Électeur de Brandebourg, une société des Sciences à Berlin. Nommé conseiller privé de Pierre le Grand de Russie, il vécut deux ans à Vienne (1712-14), puis retourna à Hanovre, où il est mort dans une solitude totale. Aussi universel que Descartes, ses oeuvres sont malheureusement restées inédites pendant longtemps, notamment en logique et en algèbre. Les algorithmes et notations qu'il a introduits en calcul infinitésimal ont eu beaucoup plus d'influence que ceux de Newton, et sont encore en usage aujourd'hui.

LIE Marius Sophus (1842-1899)

Né à Nordfjordeide (Norvège), Lie étudia à l'Université de Christiania. Il donna des leçons particulières pour gagner sa vie, et passa avec Klein l'hiver 1869-70 à Berlin, I'été 1870 à Paris. En 1872, une chaire de mathématiques fut créée pour lui à Christiania et en 1886 il succéda à Klein à Leipzig. En 1898 il retourna à l'Université de Christiania. Il a créé de toutes pièces la théorie des groupes qui portent son nom.

LIOUVILLE Joseph (1809-1882)

Liouville est né à St-Omer dans une famille lorraine. Ancien élève de l'École Polytechnique et de l'École des Ponts et Chaussées Liouville enseigna à l'Ecole Polytechnique (1831-51), au Collège de France (1851-79) et à la Faculté des Sciences de Paris (1857-74) Il était membre de l'Académie des Sciences depuis 1839 et du Bureau des longitudes depuis 1840. Ses travaux portent sur diverses questions d`analyse.

LITTLEWOOD John Edensor (1885-1977)

Né à Rochester dans le Kent, Littlewood étudia au collège de 1a Trinité à Cambridge à partir de 1903; il y fit toute sa carrière universitaire (à part trois années comme professeur à l'Université de Manchester), et fut professeur à Cambridge de 1928 jusqu'à sa retraite en 1950. Il a produit de profonds travaux d'analyse et de théorie analytique des nombres.

LOBATCHEVSKI Nikolaï Ivanovitch (1792-1956)

Né à Nijni-Novgorod (Russie), Lobatchevski fit ses études à l'Université de Kazan (1807-12), où il enseigna et travailla toute sa vie. Recteur de 1827 à 1846, il y fonda un observatoire.

MÉNECHME (milieu du IVe siècle avant J.-C.)

Probablement élève d'Eudoxe. On ne sait rien de sa vie.

MÉRAY Hugues Charles Robert (1835-1911)

Né à Chalon-sur-Saone, Méray, ancien élève de l'Ecole Normale Supérieure, enseigna de 1857 à 1859 au Iycée de Saint-Quentin puis se retira pour 7 ans dans un petit village près de Chalon-sur-Saone. En 1866, il enseigna à l'Université de Lyon et, a partir de 1867, il fut professeur à l'Université de Dijon.

MERSENNE Marin (1588-1648)

Né à Oizé dans le Maine, Mersenne étudia au collège de Jésuites il La Flèche, et entra dans l'ordre des Minimes en 1611; en dehors de quelques voyages, il vécut à Paris dans un couvent des Minimes à partir de 1619. Intéressé par toutes les sciences, il entretint une énorme correspondance avec tous les savants europeens et organisa chez lui une Académie dont il était le secretaire.

Minkovski Hermann (1864-1909)

Né à Alexoten en Russie Minkowski a vécu à Konigsberg dès l'âge de 8 ans. Il y fit ses études universitaires, à l'exception de trois semestres à Berlin. Il enseigna aux Universités de Bonn (1885-94) et de Konigsberg (1894-96), et à l'École Polytechnique de Zurich (1896-1902). On créa alors à Gottingen une chaire pour lui. En théorie des nombres, il a inventé la méthode dite "géométrie des nombres".

DE MOIVRE Abraham (1667-1754)

Né à Vitry-le-François, A. de Moivre émigra avec sa famille en Angleterre après la révocation de l'Edit de Nantes en 1685. Il avait cependant reçu sa formation mathématique en France, à Saumur et à Paris. A Londres, il donna des leçons particulières de mathématiques pour subvenir à ses besoins. Il était membre de la Royal Society depuis 1697. Son oeuvre principale est en calcul des probabilités.

MONGE Gaspard (1746-1818)

Né à Beaune, fils d'un marchand, Monge put entrer en 1765, comme technicien, à l'École royale du génie à Mézières. De 1766 à 1784, il y enseigna les mathématiques. En 1780, il fut élu membre de l'Académie des Sciences, et, en 1783, fut nommé examinateur des cadets de la marine. Favorable à la Révolution, Monge devint ministre de la Marine (1792-93), fit partie du Comité de salut public, fonda l'École Polytechnique et organisa pour Bonaparte l'expédition d'Égypte. La Restauration le priva de tous ses titres et charges. Ses travaux importants concernent la géométrie différentielle et la théorie des équations aux dérivées partielles.

MONTEL Paul Antoine Aristide (1876-1975)

Né à Nice, Montel fut étudiant à l'École Normale Supérieure et passa son doctorat en 1907. Il enseigna à l'École Polytechnique et à la Faculté des Sciences de Paris (1911-46). Parallèlement, il était professeur à l'École nationale supérieure des Beaux-Arts, directeur de l'École pratique des hautes études, président du Palais de la Découverte et membre de l'Académie des sciences depuis 1937. Ses travaux concernent l'analyse.

NEWTON Isaac (1642-1727)

Newton est né à Woolsthorpe (Angleterre) après la mort de son père. Après avoir été formé au collège de la Trinité à Cambridge, il y fut nommé professeur en 1669, succédant à Barrow. En 1696, il quitta Cambridge pour devenir directeur de la Monnaie à Londres. Il devint, en 1699, membre du Conseil de la Royal Society et son président en 1703. Il garda ce poste jusqu'à la fin de sa vie. Fondateur de la dynamique et de la mécanique céleste, il a aussi été le premier à inventer une notation et des algorithmes généraux pour le calcul infinitésimal .

NOETHER Amalie Emmy (1882-1935)

Née à Erlangen, fille du mathématicien Max Noether, E. Noether étudia les mathématiques aux Universités d'Erlangen et de Gottingen comme auditrice libre, les femmes n'étant pas admises comme étudiants réguliers. En 1904, on lui permit cependant de s'immatriculer à Erlangen et elle put y passer son doctorat en 1907. Ce n'est qu'après beaucoup d'interventions en sa faveur qu'elle put en 1919 se faire habiliter. Elle enseigna à Gottingen, sans jamais occuper de poste officiel, jusqu'en 1933, date de sa mise à la retraite par le gouvernement national-socialiste. Elle se réfugia aux Etats-Unis et travailla au Collège de Bryn Mawr et à l'lnstitute for Advanced Study de Princeton. Son influence a été déterminante dans la création de ce qu'on a appelé l'«algèbre moderne».

OHM Martin ( 1792-1872)

Né à Erlangen, Ohm commença sa carrière académique en 1811 à l'Université d'Erlangen. Après avoir enseigné au Lycée de Thorn (1817-1821), il devint lecteur, puis professeur de mathématiques à l'Université de Berlin. Parallèlement, il enseigna à l'École d'architecture ( 1824-31), à l'Ecole d'artillerie et du génie ( 1833-52) et à l'Ecole de guerre (à partir de 1826).

ORESME Nicole (vers 1320-1382)

Sans doute né près de Caen, Oresme étudia au Collège de Navarre de l'Université de Paris, et y enseigna jusqu'en 1362. Il appartint ensuite au chapitre de la cathédrale de Rouen jusqu'en 1377, date . laquelle il devint évêque de Lisieux. Ses ouvrages contiennent les germes d'idées mathématiques développées seulement au XVII' siècle.

PASCAL Blaise (1623-1662)

Né à Clermont-Ferrand, Pascal vint à Paris en 1631 avec son père et fréquenta dès 1635 I'Académie parisienne de Mersenne. En 1640, il suivit son père à Rouen, où toute la famille se convertit au christianisme austère de Port-Royal. Malade, Pascal revint en 1647 à Paris, et c'est alors la période dite "mondaine", riche d'une intense activité scientifique, suivie d'une seconde « conversion ». Pascal, dès 1654 se consacra à une vie chrétienne militante et assista les jansénistes dans leur combat contre les jésuites. A partir de 1658 il était très malade. Il avait des dons exceptionnels de mathématicien, dont il a donné la preuve dans beaucoup de problèmes.

PASCH Moritz (1843-1930)

Né à Breslau (Allemagne), Pasch étudia à l'Université de sa ville natale, puis à Berlin sous l'influence de Weierstrass et Kronecker Il fit toute sa carrière académique à l'Université de Glessen (1870-1911), où il enseigna une forme axiomatique rigoureuse de la géométrie dès 1873.

PEANO Giuseppe (1858-1932)

Né à Spinetta (Italie), Peano vécut à Turin dès l'âge de 12 ou 13 ans. Il y a fait ses études et sa carrière académique. A partir de 1890, il fut professeur de Calcul infinitésimal et de 1886 à 1901, il enseigna parallèlement a I'académie militaire. Il était membre de l'Académie des Sciences de Turin. Il a été chef d'une école qui a participé activement à la formation des conceptions mathématiques du XXe siècle.

POINCARÉ Jules Henri (1854-1912)

Né à Nancy, Poincaré fut admis en 1873 à l'Ecole Polytechnique et fit des études d'ingénieur à l'École des Mines. Il exerça brièvement cette activité en préparant sa thèse de doctorat. Il enseigna à l'Université de Caen (1879-1881) et à l'Université de Paris (1881-1912). Il faisait partie de l'Académie des Sciences depuis 1887 et fut élu à l'Académie française en 1908. Génie égal à Gauss et aussi universel, il a dominé toutes les mathématiques de son temps.



PROCLUS (vers 410-485)

Né à Byzance, il étudia à Alexandrie puis à Athènes, où il fut membre de l'Académie platonicienne et son chef jusqu'à sa mort. Sans originalité, il a laissé un précieux "Commentaire " riche en détails sur les mathématiques grecques, de Thalès à sa propre époque.

RAMANUJAN, Srinivasa Aaiyangar (1887-1920)

Né à Kumbakonam près de Madras, son enthousiasme pour les mathématiques lui fit négliger ses autres études, et il dut accepter pour vivre un poste de petit fonctionnaire au port de Madras. Ayant communiqué ses découvertes à G. H. Hardy, celui-ci put le faire venir en Angleterre en 1914, et collabora avec lui dans plusieurs articles. Sérieusement malade, Ramanujan dut retourner à Madras en 1919. 11 avait été élu membre de la Royal Society en 1918. Doué d'un extraordinaire talent en théorie des nombres, il a laissé des carnets pleins de formules dont on se demande comment il les avait découvertes, sans pouvoir en donner de véritables preuves.

RICCATI Jacopo Francesco (1676-1754)

Noble vénitien, Riccati étudia le droit à l'Université de Padoue et s'y intéressa aux mathématiques. Refusant des postes très brillants comme celui de président de l'Académie des Sciences de Saint-Pétersbourg, il se consacra entièrement à ses études. Il servit souvent comme expert au sénat de Venise pour la construction de digues de canaux. Ses travaux sont relatifs à la naissante théorie.

RIEMANN Georg Friedrich Bernhard (1826-1866)

Né à Breselenz ( Allemagne ), Riemann, étudiant à Gottingen et à Berlin, passa son doctorat à Gottingen en 1851, s'y fit habiliter en 1853, y enseigna et succéda, en 1859, à Dirichlet dans la chaire de mathématiques. Atteint de tuberculose, il est mort au cours d'un voyage en Italie. Visionnaire de génie, ses idées, même non accompagnées de preuves, n'ont cessé d'inspirer les mathématiciens pendant un siècle.

ROBERVAL Gilles Personne de (1602-1675)

Né près de Senlis dans un milieu très modeste, Roberval, arrivant à Paris en 1628, s'introduisit dans le cercle de scientifiques autour de Mersenne. En 1634, il gagna le concours pour la chaire Ramus au Collège de France et la garda toute sa vie. En 1655, il succéda à Gassendi dans la chaire de mathématiques. Il fit partie de l'Académie des Sciences dès sa fondation en 1666. Il est un des initiateurs du calcul infinitésimal, avant que celui-ci ne fut codifié par Newton et Leibniz.

RUFFINI Paolo (1765-1822)

Valentano (Italie), Ruffini étudia la médecine et les mathématiques à l'Université de Modène. Diplômé en 1788, il fut tout de suite nommé professeur. Après l'occupation de Modène par les troupes napoléoniennes (1796), Ruffini refusa, en 1798, de prêter serment à la République et perdit toutes ses charges officielles, continuant toutefois à pratiquer la médecine. Après s la chute de Napoléon, Ruffini occupa les chaires de mathématiques appliquées et de médecine pratique jusqu'à sa mort.

SACCHERI (Giovanni) Girolamo (1667-1733)

Né à San Remo (Italie), Saccheri entra, en 1685, dans l'ordre des jésuites et étudia la philosophie et la théologie du collège jésuite de Brera. En 1694 il fut envoyé enseigner la philosophie, d'abord à Turin, puis à Paris. A partir de 1699, il enseigna à l'Université de Pavie et y occupa la chaire de mathématiques jusqu'au jour de sa mort.

SCHERING Ernst Christian Julius (1833-1897)

Né à Sancihergen en Allemagne, Schering vécut à Gottingen à partir de 1852, année de son inscription à l'Université. Il y était professeur de mathématiques et d'astronomie, ainsi que directeur de l'observatoire du magnétisme terrestre. créé par Gauss.

SCHREIER Otto (1901-1929)

Né à Vienne, il obtint un doctorat à l'Université de cette ville en 1923 et fut Privat-Dozent à l'Université de Hambourg de l926 à sa mort prématurée, due à une septicémie. Il avait déjà produit de remarquables travaux sur l'algèbre et la théorie des groupes.

SCHRODER Friedrich Wilhelm Karl Ernst (1841-1902)

Né à Mannheim (Allemagne). Schroder fit ses études aux Universités de Heidelberg et de Königsberg. Après avoir enseigné à l'Ecole Polytechnique fédérale de Zurich (1865-74), à Karlsruhe, Pforzheim et Baden, Schroder accepta, en 1874, un poste à l'École Polytechnique de Darmstadt et, en 1876, à l'Ecole Polytechnique de Karlsruhe. En 1890, il en devint le directeur. Ses travaux sont relatifs à la logique et la théorie des ensembles.

SCHWARZ Hermann Amandus (1843-1921)

Né à Hermsdorf (Silésie), Schwarz fit des études de chimie et de mathématiques à Berlin. En 1867, il fut nommé professeur assistant à Halle, en 1869 professeur à l'École Polytechnique fédérale de Zurich et, en 1875, à l'Université de Gottingen. Schwarz succéda en 1892 à Weierstrass à l'Université de Berlin. Il était membre des académies bavaroise et prussienne des Sciences. Il a produit d'importants travaux d'analyse.

SIEGEL Carl Ludwig (1896-1981)

Siegel est né à Berlin et fit ses études à Berlin et Gottingen. Il fut professeur aux Universités de Francfort ( 1922-37) et Gottingen ( 1938-40). En 1940, il profita d'une tournée de conférences au Danemark et en Norvège pour fuir le régime nazi et devint professeur à l'lnstitute for Advanced Study de Princeton de 1940 à 1951. Il redevint professeur à Gottingen en 1951 et fut mis à la retraite en 1959. Il a été un des plus grands spécialistes de théorie des nombres au XXe siècle.

SKOLEM Albert Thoralf (1887-1963)

Né à Sandsvaer (Norvège), Skolem fit ses études à l'Université d'Oslo. Après un voyage d'études au Soudan. il perfectionna sa formation à Gottingen, puis retourna à Oslo pour y enseigner ( 1916-30 et 1938-50). De 1930 à 1938 il fit des recherches indépendantes à l'Institut Christian Michelsen à Bergen. Ses travaux concernent l'algèbre, la théorie des nombres et la logique.

SMITH Henry John Stephen (1826-1883)

Né à Dublin, Smith a vécu à Oxford dès 1840. Il y fit ses études au collège Balliol. Il fut élu professeur de géométrie en 1860, et dirigea le musée de l'Université à partir de 1874. En 1861 il devint membre de la Royal Society et, en 1877, président du conseil météorologique à Londres. Ses travaux sont relatifs à la Théorie des nombres et aux fonctions elliptiques.

STEVIN Simon (1548-1620)

Né à Bruges, enfant illégitime de deux riches citoyens de cette ville; on a peu de renseignements sur sa vie jusqu'en 1583, date à laquelle il s'inscrivit à 1` Université de Leide. Il était considéré comme « ingénieur », conseiller du prince d'Orange Maurice de Nassau pour les questions relatives à l'armée et la navigation. Esprit encyclopédique il a laissé de nombreux ouvrages sur des questions très variées.

STIFEL Michael (1487-1567)

Né à Esslingen (Allemagne), il fut ordonné prêtre en 1511, et fut un des disciples de Luther. Il s inscrivit en 1535 à l'Université de Wittenberg, et donna des cours de théologie et de mathématiques aux Universités de Konigsberg et d'Iéna. Ses ouvrages sur l'algèbre et l'arithmétique introduisent des notations meilleures que ses prédécesseurs et contiennent les premiers germes de l'idée des logarithmes .

THALÈS (vers 625-vers 547 avant J.-C.) Vécut à Milet et était réputé dans l'Antiquité avoir inventé les premières démonstrations en géométrie.

VIÈTE Francois (1540-1603)

Né a Fontenay-le-Comte, Viète étudia le droit à l'Université de Poitiers. En 1564, il entra comme précepteur au service d'Antoinette d'Aubeterre. De 1570 à 1573 il était à Paris, où Charles IX le nomma conseiller du parlement de Bretagne à Rennes. En 1580, il devint maître des requêtes au parlement de Paris et conseiller privé du roi. Banni de la cour de 1584 à 1589, il fut rappelé par Henri III et devint conseiller du parlement à Tours. Pendant la guerre contre l'Espagne, Viète décoda pour Henri IV les lettres interceptées en écriture chiffrée. Il fut congédié en 1602.

VON NEUMANN Johann (ou John) (1903-1957)

Né à Budapest (Hongrie), fils d'un riche banquier, von Neumann fut formé en mathématiques par des professeurs privés. Il enseigna à Berlin ( 1927-29), à Hambourg ( 1929-30) et à l'Institute for Advanced Study depuis 1933. Il participa a de nombreux projets scientifiques relatifs il l'effort de guerre, comme la construction de la bombe atomique. En 1954 il devint membre de la Commission à l'énergie atomique. Un des plus profonds analystes du siècle, il a été aussi un de ceux qui ont su le mieux appliquer les mathématiques aux autres sciences.

WARING Edward (1736-1798)

Né à Shrewsbury (Angleterre), Waring fit ses études mathématiques au Magdalen College à Cambridge. A partir de 1760 il fut professeur de mathématiques à Cambridge. Il était membre de la Royal Society depuis 1763. Ses travaux portent sur l'algèbre et la théorie des nombres.

WEIERSTRASS Karl Theodor Wilhelm (1815-1897)

Né à Ostenfelde (Allemagne), Weierstrass s'inscrivit en 1834 à l'Université de Bonn, mais la quitta après huit semestres sans avoir passé les examens. Il les passa en 1841 à Munster et enseigna ensuite dans plusieurs lycées. En 1854 il obtint un doctorat honoraire de l'Université de Konigsberg et, en 1856 il fut nommé professeur à l'Institut industriel à Berlin. Professeur associé à l'université de Berlin depuis 1856, il y obtint une chaire en 1864. Il était membre de l'Académie des Sciences de Berlin depuis i856. Après Cauchy et Riemann, il a achevé de mettre l'analyse sur des bases entièrement rrigoureuses, et il y a apporté toute une série de très belles découvertes.

WESSEL Caspar (1745-1818)

Né à Vestby en Norvège, Wessel étudia à l'Université de Copenhague et devint arpenteur et cartographe. Son travail sur les nombres complexes, publié en 1798, resta ignoré pendant un siècle.

WEYL Hermann (1885-1955)

Né à Elmshorn (Allemagne), Weyl étudia à l'Université de Gottingen, à l'exception d'une année à Munich. Il enseigna à Gottingen comme Privat-Dozent jusqu'en 1913, date de sa nomination à l'Université de Zurich. En 1930, il accepta une chaire à l'Université de Gottingen, mais refusa en 1933 de rester en Allemagne nazie et accepta un poste à l'Institute for Advanced Study de Princeton. Le plus doué des élèves de Hilbert, il fut aussi universel que son maître; ses plus beaux mémoires sont relatifs aux groupes de Lie, mais il a aussi enrichi de nombreuses idées originales la théorie analytique les nombres, l'analyse fonctionnelle et la géométrie différentielle.

ZARISKI Oscar (1899-1986)

Né à Kobryn (Russie), il étudia aux Université de Kiev, Pise et Rome, où il fut l'élève de Castelnuovo, et obtint un doctorat en 1924. Il a enseigné aux Universités Johns Hopkins de Baltimore (1927-1945), d'Illinois (1946-47) et Harvard depuis 1947. Il est l'un des fondateurs de la géométrie algébrique sur un corps arbitraire n'utilisant que l'algèbre commutative.

ZERMELO Ernst Friedrich Ferdinand (1871-1953)

Né à Berlin, Zermelo étudia les mathématiques, la physique et la philosophie à Berlin, Halle et Fribourg et soutint en 1894 une thèse se à Berlin. Il enseigna à Gottingen (1899-1910) et à Zurich (1910-16). Obligé de prendre sa retraite pour raison de santé, il vécut en Forêt-Noire, et en 1926 il fut nommé professeur honoraire de l'Université de Fribourg. Désapprouvant le régime hitlérien, il quitta l'université en 1935, mais fut réintégré en 1946. Il a fait des travaux de mécanique et de calcul des variations, mais son oeuvre la plus importante concerne la théorie des ensembles.


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MessageSujet: Re: Chronologie des mathématiciens   Chronologie des mathématiciens EmptyVen 04 Fév 2011, 23:57

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