- mathman a écrit:
- Quelque chose d'encore plus joli : ce qui était vrai pour 2 est vrai pour n
C'est-à-dire :
soient P et Q des polynômes réels unitaires et soit n >= 1, si PoPo...oP = QoQo...oQ (n fois), alors P = Q.
Oui, c'est assez joli, en effet.
Je peux le démontrer de la même manière :
P et Q ayant des coefficients d'ordre maximal strictement positifs tendent vers +oo quand x tend vers +oo. Il existe donc une valeur A au delà de laquelle P et Q sont monotones, croissants et supérieurs à x .
Soit alors x0 > A pour lequel P(x0) > Q(x0)
Considérons alors le premier entier i de [1,n] pour lequel PoPoP ... oP(x0) <= QoQoQ ... oQ(x0) (i fois).
i existe puisque PoPoP ... oP(x0) <= QoQoQ ... oQ(x0) (n fois) et est > 1 puisque P(x0) > Q(x0)
Appelons x1 = QoQoQ ... oQ(x0) (i-1>0 fois). Appelons y1 = PoPoP ... oP(x0) (i-1 fois)
On a x1 < y1 (puisque i est minimum) et P(y1) <= Q(x1) (par choix de i)
x1 < y1 ==> P(x1) < P(y1) (puisque on est sur une plage où P et Q sont monotones croissants)
Donc P(x1) < Q(x1). Et x1 > x0 (puisque Q(x) > x)
Par exactement le même raisonnement on peut maintenant trouver x2 > x1 tel que P(x2) > Q(x2)
Et donc, à nouveau, P-Q alterne de signe sur une suite x0, x1, x2, ... strictement croissante.
Donc P-Q a une infinité de zéros.
Donc P = Q.
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Patrick