salut
je veux présenter un sujet sur le systéme de numération comme une premiére participation dans votre forum
Un système de numération est un ensemble de règles d'utilisation des signes, des mots ou des gestes permettant d'écrire, d'énoncer ou de mimer des nombres. Sous leur forme écrite, ces derniers sont nés, en même temps que l'écriture, de la nécessité d'organiser les récoltes, le commerce et la datation.
Systèmes d'énonciation: Certains nombres bénéficient exclusivement d'un nom simple, comme mille en français. Dans le cas contraire, plusieurs principes permettent de les composer.
*L'addition : dix-sept en français (10+7) ;
*la multiplication : deux cents en français (2×100) ;
*la soustraction : dix-huit se dit duodeviginti en latin classique (deux-de-vingt, 20-2) ;
*la division : une manière de dire cinquante est hanter-kant en breton (moitié[-de]-cent, 100/2) ;
*la protraction (terme introduit par Claude Hagège) : trente-cinq se disait holhu ca kal en yucatèque (cinq-dix deux vingts, 15 2×20, soit 15 vers 2×20 ou 15 à partir de la vingtaine précédant 2×20, soit 15+20). Dans l'expression de 35 (comme dans celle de trente) il convient de restituer un relateur sous-entendu (ou effacé) qui était tu (en réalité ti+u avec ti = locatif 'vers' et u = indice personnel de 3ème personne 'son' qui, dans ce contexte, servait à dériver l'ordinal depuis le cardinal; si bien que l'expression de 35 doit s'analyser comme étant "15 vers la deuxième vingtaine". Pour plus de détails voir CAUTY, A., 2002, ‘Des spécificités des numérations mayas précolombiennes’, Mémoire de la Société de Linguistique de Paris, Nouvelle Série, tome XII, Leuven (Belgique), Peters, p.121-147; ou aussi CAUTY, A., 2002, ‘Le type protractif des numérations de l’aire maya’, Faits de Langues, n° 20 : Méso-Amérique, Caraïbes, Amazonie, Vol. 1, Paris, Ophrys, p. 85-93.
Un système auxiliaire est parfois utilisé. Par rapport au système principal, celui-ci peut-être :
*inférieur : la numération wolof est décimale mais utilise un système quinaire auxiliaire, vingt six se dit ñaar fukk ak juroom benn en wolof (deux dix et cinq un, 2×10+5+1) ;
*supérieur : la numération basque est décimale mais utilise un système vigésimal auxiliaire, cent cinquante-deux se dit en ehunta berrogeita hamabi en basque (cent-et deux-vingts-et dix-deux, 100+2×20+10+2). On notera la persistance de quatre-vingt et quatre-vingt-dix en français de France (au lieu d'octante et nonante en Suisse ou en Belgique), qui provient du système vigésimal (base 20) médiéval, utilisé de façon auxiliaire au système principal décimal (base 10) d'origine latine.
Enfin, certains nombres bénéficient d'une construction indépendante de la base employée. Ainsi, une manière de dire, respectivement, dix-huit, quarante-cinq et quarante-neuf, en breton, est triwec'h (trois-six, 3×6) ou daounav (deux-neuf, 2×9), pemp nav (cinq neuf, 5×9) et seizh seizh (sept sept, 7×7). Il va de soi que cette dernière forme ne provient pas d'une base sept, mais de la valeur symbolique de ce nombre. (Les trois dernières formes citées ne sont plus guère employées.)
On va terminer le sujet à la prochaine fois